« C’est une question de ce qu’on doit faire et comment continuer à vivre si vous le faites pas. »
Ce Noël, Walt Longmire le shérif du comté d’Absaroka sait qu’il va le passer bien seul quand une jeune femme se présente à son bureau pour rencontrer Lucian Connally, l’ancien shérif que Walt a remplacé dans les années 1980.
Refusant de répondre aux questions du policier, elle ne prononce qu’un seul mot « Steamboat».
Au Wyoming, la légende raconte que le cheval sauvage cabré, représenté sur leurs plaques d’immatriculation, monté par un cavalier, serait le célèbre Steamboat, sur lequel aucun cavalier n’avait réussi à se maintenir durant toute sa carrière de cheval de rodéo.
C’est aussi le surnom qui fut donné durant la guerre du pacifique à un B25, un bombardier bimoteur utilisé pendant la guerre contre les japonais.
Souvenirs, souvenirs !
Plus de vingt années plus tôt, le 24 décembre 1988 exactement, Walt attend deux évènements sur l’aérodrome de Dunant. Une énorme tempête hivernale et un hélicoptère qui amène une enfant blessée et brulée que l’on ne peut soigner qu’à Denver tellement son état est critique.
Les routes sont fermées et l’hélicoptère ne peut continuer le voyage dans la tempête extrême qui s’annonce. Dans le hangar de l’aéroport de Durant rouille la vieille carcasse de “Steamboat”, le B25 que des mécanos essaient de remettre en état.
Ce récit est celui du voyage de six personnes dans la quasi épave de l’avion au milieu de la tempête du siècle. L’unijambiste pilote et ancien shérif Lucian Connally qui participa au raid Doolittle sur Tokyo en 1942 et fut fait prisonnier*, Julie (Toots) qui lui sert de copilote et de deuxième jambe pour appuyer sur le palonnier, le docteur Isaac Bloomfield, rescapé des camps de concentration, Walt Longmire, Mme Oda la grand-mère de l’enfant qui ne parle que japonais et Amaterasu la petite fille dont le nom signifie « qui brille sur le Paradis ».
*C’est important.
Double opérations pour un pneumothorax, moteur qui lâche*, baisse de pression hydraulique, portes qui s’ouvrent, ailes qui gèlent, j’en oublie certainement. Finalement, un voyage “tranquille” sinon, qu’à partir du moment où vous ouvrez ce petit roman, vous vous cramponnez à la crinière du bronco ou au siège du coucou et vous ne les lâchez plus avant d’atterrir.
*heureusement c’est un bimoteur.
Un conte de Noël parle toujours de beaux sentiments, le courage, la compassion, la générosité, mais le plus beau reste le pardon*.
*C’est ça l’important (voir plus haut).
Sharon a aimé ce conte de Noël, Yue Yin en a fait une trop courte éloge noëllienne.
Steamboat de Craig Johnson, Gallmeister, 2015, 141 pages, Roman.
*ouais ** bon *** très bon **** j’aime
Le bémol du Papou : La fin du cheval Steamboat ne valorise pas l’esprit américain ou plutôt… celui de certains américains.
Je viens de finir le précédent, “Tout les démons sont ici”… Vivement celui-ci ! ^^
Différent mais Craig Johnson, c’est Craig Johnson. Un joli conte de nöel.
Le Papou
Ne me dit pas que tu as fait la guerre du Pacifique quand même ?
Non, trop vieux…ma dernière c’était la guerre de Sécession 🙂
Le Papou
Trop courte, trop courte mais le livre est court (mais bien)
Heureusement pour les héros vu le paquet d’emm… qu’ils ont en 141 pages 🙂
Le Papou