La peur peut faire d’un troupeau d’agneaux, une meute de loups sanguinaires.
Siméon Lee, un vieil aventurier sans scrupules avait convoqué ses enfants, non pour fêter Noël, comme ils le pensaient, mais pour les insulter une nouvelle fois. Il aurait dû savoir qu’on ne doit jamais informer ses proches quand on veut changer son testament.
Du sang, il y a en énormément quand on retrouve Simeon Lee égorgé dans sa chambre. Il y en a même un peu trop pensera Hercule Poirot en inspectant la chambre de la victime.
Un cri atroce avait attiré toute la famille. Aucune arme n’avait été retrouvée dans cette pièce fermée de l’intérieur* et les meubles, violemment brisés, indiquaient une lutte sauvage. Pilar avait bien subrepticement ramassé une petite boucle de plastique et une fiche en bois, malheureusement l’œil exercé de l’inspecteur Sugden l’avait vu faire et il avait récupéré ces indices.
*Déjà utilisé en 1907 par Gaston Leroux.
Le chef de police Johnson et son ami Hercule Poirot sont appelés sur les lieux pour aider Sugden.
Pilar n’étant pas un prénom très anglais, je devrais commencer par vous présenter ceux qui séjournaient au Manoir de Gorston pour les fêtes de Noël.
Les policiers vont interroger les quatre fils de la victime. L’effacé Alfred, l’ainé, et Lydia son élégante femme, George le politicien accompagné de la belle Magdalena, au maquillage un peu vulgaire, David le plus jeune, un artiste qui a quitté le domaine après la mort de sa mère et n’a accepté de revenir que sur l’ insistance d’Hilda, sa calme et sereine épouse, et enfin, Harry l’enfant prodigue parti depuis des années, un mécréant qui aurait fait de la prison et ne contactait son père que pour lui réclamer de l’argent.
Pilar est la fille de leur sœur Jennifer, enfuie avec un musicien espagnol, tous deux décédés. Elle venait de rencontrer son grand-père pour la première fois.
Stephen Farr, le fils d’un ancien associé d’Afrique du Sud, le silencieux et cauteleux Horbury, le valet de chambre du patriarche et Tressalian, le très vieux et plus très fiable maitre d’hôtel complètent les principaux occupants du manoir.
Pour les amoureux de Lady Agatha, il sera assez facile de trouver qui a tué, mais il faudra aller jusqu’aux explications de notre détective belge pour comprendre le pourquoi et le comment, d’autant que le problème du testament et la disparition d’un sac de diamants bruts ne facilitent pas nos réflexions.
Chez notre Lady, il y a souvent des coïncidences et des personnages qui cachent leur véritable identité. Dans “Le Noël d’Hercule Poirot”, elle a poussé son imagination à la limite du raisonnable.
Le Noël d’Hercule Poirot d’Agatha Christie, Fleuve Noir, 1938, 222 pages, Policier
*ouais ** bon *** très bon **** j’aime
Le bémol du Papou : L’éditeur a laissé passer plusieurs coquilles. Ainsi Hercule est nommé Poirott. C’est peut-être ainsi que les Anglais le prononce mais ce n’est pas une excuse.
Je suis d’accord, bien qu’il y ait quelques bons moments, celui là est limite et je me pause des questions sur la traduction aussi 🙂
Lesquelles ?
Le Papou