Je sais que la bière fait grossir et que je devrais y renoncer. Mais j’ai préféré renoncer à la coquetterie.
Michel Audiard
Après une grosse bavure, le policier Franz Eberhofer a été muté dans sa petite ville Bavaroise d’origine, où il ne se passe pas grand-chose.
Il vit entre son père, fan absolu des Beatles, sa Mémé, forte femme adepte des ventes à rabais et cuisinière hors pair, le bar restaurant de son ami Simmerl et sa copine avec qui les relations sont plutôt tendues.
La famille Neuhofer n’a pas beaucoup de chance. Après le décès par électrocution du père, on retrouve la mère morte dans la forêt et quand l’un des deux frères est écrasé par un container, notre policier devient légèrement suspicieux, surtout après qu’un magnifique terrain le long de la route principale, que la famille ne voulait pas vendre à une société de station service, est finalement vendu par le dernier frère.
À partir de si peu d’éléments, notre policier se fait un film d’Hollywood qui va l’entraîner dans un tas d’aventures plus farfelues les unes que les autres où se mêlent une blonde incendiaire, un soit-disant architecte et livreur de produits alimentaires, un ancien collègue viré après avoir châtré un pédophile à coup de pistolet, devenu depuis détective privé,
En lisant ses aventures j’ai eu l’impression de trouver un Frédéric Dard teuton, je devrais plutôt écrire une Frédérique Dard teutonne puisque l’autrice se nomme Rita Falk et que, sauf erreur, Rira est un prénom féminin*
* J’ai vérifié.
Non, Franz Eberhoher, adepte de bière et de plats germaniques aussi légers sur l’estomac que l’humour d’un hippopotame sur la rate, n’est pas un succédané de San Antonio mais plutôt un hybride de Bérurier et de Pinaud, ses deux acolytes plus cousins des Pieds Nickelés que cadors de la Police Judiciaire.
Il faut aimer le genre, mais l’ancien admirateur de San A, que je suis, y a presque retrouvé une nouvelle jeunesse.
Choucroute maudite, Rita Falk, Mirobole Editions, 2017, 256 pages, Policier
*ouais ** bon *** très bon **** j’aime
Le bémol du Papou : Les recettes de la Mémé à la fin du roman, quoique intéressantes, ne m’ont pas fait saliver.
J’ai lu celui-ci et le suivant et j’ai beaucoup aimé, il y a même des films mais en allemand et introuvables en VF. Dommage
Le suivant m’attend”
Le Papou
Pas fan de San Antonio, et pourtant, j’ai adoré ce détective si particulier.
Le fameux bretzel blues m’attend, tu sais celui que j’ai confondu avec un coyote ah ah ah.
Le Papou